Παραθέτω κι ένα σημείωμα της Marianne Payot Vassilis Alexakis, le plus athénien des Parisiens, joue les enquêteurs sur le mont Athos. Une exploration édifiante.
Athènes-Athos, aller-retour, après et avant Jésus-Christ, en avion et en bateau... De son lointain passé de journaliste Vassilis Alexakis a gardé une belle appétence pour l'investigation. Après sa longue quête des racines maternelles et linguistiques, voilà notre «divin enfant» des îles grecques (né le 25 décembre de l'an de grâce 1943) sur les traces des moines de la Sainte Montagne. Un périple tout aussi captivant que troublant.
Pour complaire à sa vénérable logeuse, Nausicaa Nicolaïdis, qui souhaite faire don de son imposante fortune, le narrateur - jeune étudiant en histoire - délaisse ses cours sur les philosophes présocratiques afin d'enquêter sur les célèbres religieux du mont Athos. Sa mission? Evaluer le degré de sainteté de ces curieux orthodoxes.
Au fil de ses lectures et rencontres, l'apprenti limier lève le voile sur le monde secret des Athonites et de leur péninsule sacrée, créée, selon la mythologie, par le géant Athos, alors qu'il tentait de tuer Poséidon avec un énorme bloc de pierre. C'est en 963 que saint Athanase y fit construire le premier monastère, bientôt suivi de nombreux autres, financés le plus souvent par de riches familles d'Orient et d'Occident. Une opulence et un sens de l'opportunisme qui demeurent la marque de cette communauté autocratique d'hommes dotée de nombreux privilèges, auxquels aucun gouvernement grec n'a jamais osé s'attaquer.
Rien de pontifiant dans ce malicieux voyage dans le temps. Juste le plaisir, à la faveur, notamment, d'une querelle entre apôtres de la Grèce antique et zélateurs de Byzance, de s'échapper, un temps, du miroir franco-français de la rentrée littéraire.
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